Un récit canadien marqué par le changement, la résilience et le succès.

Pendant plus d’un siècle, l’industrie automobile a été un des piliers de l’économie canadienne grâce à ses investissements, ses emplois de grande valeur et ses produits attrayants pour les consommateurs d’ici et d’ailleurs. En fait, l’industrie automobile nord-américaine est née au Canada.

La production d’automobiles à grande échelle a eu lieu pour la première fois au Canada en 1904, à Walkerville, près de Windsor, en Ontario. Dans ces premières années d’activités, Gordon McGregor et Wallace Campbell, ainsi que quelques ouvriers, construisirent 117 Ford modèle C dans les ateliers de la Walkerville Wagon Works.

L’industrie automobile au pays a connu une forte croissance dans les années 1920, faisant passer le Canada au deuxième rang de la production mondiale.

Cependant, elle était à cette époque composée d’usines plus ou moins efficaces, produisant de nombreux modèles différents, en plus d’être entravée par de fortes barrières tarifaires et des prix élevés aux consommateurs.

Le Pacte de l’automobile de 1965, ratifié par le Canada et les États-Unis, comportait deux éléments clés : le ratio production/ventes fixé à 1:1 ainsi que l’exigence de la valeur ajoutée canadienne. Aujourd’hui, le Pacte de l’automobile représente de loin le facteur ayant le plus contribué à faire de l’industrie canadienne de l’automobile ce qu’elle est aujourd’hui : une industrie forte et dynamique ayant un impact vital sur l’économie du Canada.

Dans les années 1970, trois événements ont bouleversé le monde de l’industrie de l’automobile, particulièrement en Amérique du Nord : l’embargo sur le pétrole de 1973-74, la crise du pétrole en Iran de 1979, et l’émergence du Japon comme un des principaux producteurs de véhicules automobiles. L’industrie automobile canadienne a été presque complètement restructurée pendant la récession du début des années 1980, devenant alors une industrie internationale, capable non seulement de faire concurrence aux constructeurs du Japon, mais aussi à ceux des pays nouvellement industrialisés comme la Corée du Sud et le Brésil. Une contestation internationale initiée par le Japon a cependant mené à la disparition du Pacte de l’auto.

En 2008, l’industrie automobile canadienne a dû faire face à une crise économique sans précédent, ce qui a mené à une nouvelle tentative de restructuration majeure. Ces efforts ont donné des résultats : l’industrie a démontré ces dernières années une forte résilience et s’est remise sur pied avec succès.

Les constructeurs automobiles du Canada produisent aujourd’hui des véhicules pour des marchés situés partout dans le monde.